lundi 11 octobre 2010

Des caméras pour surveiller la clairière de l’Armistice

« Attention, parking non gardé, ne rien laisser dans les voitures. » Le ton est donné et l’avertissement est écrit en quatre langues. Le cheminement piétonnier qui relie le parking de la clairière de l’Armistice à Compiègne au musée est jalonné de panneaux pour avertir les visiteurs. Car les vols s’enchaînent dans ce lieu de mémoire.
Le mois dernier, des touristes allemands ont eu la désagréable surprise de retrouver leurs sacoches de moto à même le sol, brisées en deux, leurs affaires envolées. Pour que ce scénario ne se répète plus, trois caméras de vidéosurveillance vont être installées sur ce parking isolé après les cérémonies du 11 novembre.


En effet, le parking de la clairière de l’Armistice est un véritable terrain de chasse pour les voleurs avec ses 70000 visiteurs par an. « Cela fait des années que nous réclamons des caméras. Les véhicules garés sur le parking sont périodiquement vandalisés et pillés. Les cibles sont principalement les visiteurs étrangers, Anglais, Allemands, Néerlandais », explique Didier Dumay, vice-président de l’association du Mémorial de l’armistice.




Un gardien à demeure coûterait trop cher




« C’est par rafales, poursuit-il. On a essayé de recouper les informations pour déterminer quand les voleurs opèrent. Mais c’est très compliqué… Il n’y a pas de période phare comme les vacances, par exemple. Nous avons juste remarqué qu’ils opèrent de préférence le matin. »


L’association gestionnaire du musée avait étudié de nombreuses solutions pour pallier ces vols à répétition. « Nous avons pensé construire une maison de gardien et embaucher un surveillant. Mais nos comptes nous permettent tout juste de payer nos salariés et d’entretenir le lieu. Quant à installer par nous-mêmes des caméras, le devis de 85000 € était lui aussi trop élevé », reprend Didier Dumay.


Consciente du problème, la municipalité s’est décidée à répondre favorablement aux demandes de l’association. Les services techniques de la ville assureront la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage. Le 1er octobre, une réunion de chantier s’est tenue à la clairière de l’Armistice pour résoudre les problèmes techniques. « Nous n’avons pas d’arrivée électrique sur le parking. Il va donc falloir creuser une tranchée jusqu’au musée pour faire passer le courant et alimenter en électricité les caméras. Le tracé a été déterminé, aucun arbre ne sera abattu. L’Office national des forêts y tient », souligne le vice-président.
http://www.leparisien.fr/oise-60/des-cameras-pour-surveiller-la-clairiere-de-l-armistice-11-10-2010-1103933.php

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