mercredi 9 janvier 2013

Le Parc Argonne découverte n'a pas fini de vous épater

C'est LE petit parc qui monte. Avec une fréquentation multipliée par trois en quatre ans et de gros projets en cours, tout le monde a les yeux tournés vers Olizy-Primat.
À l'heure où les Ardennes perdaient tout un tas de musées et de sites touristiques, où certains fermaient et d'autres étaient revendus, la 2C2A a fait un choix courageux : elle a complètement repensé son parc, modifié sa stratégie, amélioré sa communication, et n'a pas eu peur de voir grand.
Le résultat est spectaculaire. Huit ans après l'ouverture de Nocturnia (qui à l'origine, assez paradoxalement, tournait le dos à la forêt), et quatre ans après avoir compris que l'expo sur la vie nocturne séduisait peu les touristes, la 2C2A a su rebondir.
Chacun connaît la suite : place aux hectares de forêt, place au hamac à bonds, place à un nouveau nom et surtout, place aux loups. Avec un sacré coup de pouce de la nature : après une année 2011 infertile, la femelle Futée, dominante âgée de 5 ans, a donné vie à huit loupiots (quatre garçons, quatre filles)… là où une portée classique n'en excède pas quatre.
Le boom des visiteurs a suivi celui des naissances : alors que Nocturnia ne dépassait guère les 10 000 entrées par an, le PAD a terminé 2012 au-delà des 30 000 (plus 10 % par rapport à 2011) ! Rien qu'en juillet et août, 8 000 touristes ont franchi les portes.

Rapaces, hérissons, chauves-souris…
Idem du côté du chiffre d'affaires : il est passé d'environ 50 000 euros en 2008 à près de 330 000 quatre ans plus tard.
L'année 2013 devrait confirmer l'essor du site, qui figure aujourd'hui parmi les incontournables de la région.
Des travaux d'aménagement permettront d'accueillir, d'ici quelques mois, de nouveaux locataires presque aussi fascinants que les loups : des vautours, des cigognes et des grands-ducs.
Un appel d'offres a été passé il y a quelques semaines pour trouver les oiseaux et le personnel qualifié.
Comme il faut sans cesse se renouveler pour fidéliser la clientèle, l'année 2014 sera elle aussi riche en nouveautés : l'expo sur le monde de la nuit, qui s'est rapidement révélée faillible techniquement et pauvre visuellement, sera complètement revue.
La société Harmatan, spécialisée dans la scénographie, reprendra le thème de la nature la nuit, mais en y intégrant des centaines d'animaux vivants, d'une trentaine d'espèces différentes : chauves-souris, hérissons, genettes, araignées, sans oublier l'énigmatique crapaud accoucheur.
Une partie des décors sera préservée, comme l'automate de la chauve-souris Sidonie, à la fois pour des raisons financières et parce qu'ils fonctionnent encore plutôt bien. Pour le reste, place au grand spectacle, avec notamment une salle de projection en 3D.
La 2C2A ayant quasiment fini de rembourser les emprunts de Nocturnia, les élus ont consenti pour ce nouveau musée un investissement d'1,2 million d'euros (des subventions seront demandées à l'Europe, l'État, la Région et le Département).
Les travaux devraient commencer fin 2013, pour une ouverture au printemps 2014. Question cruciale : combien de loups comptera alors la meute d'Olizy-Primat ?


http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/le-parc-argonne-decouverte-na-pas-fini-de-vous-epater

lundi 7 janvier 2013

Affluence à Lens près d'un mois après l'inauguration de l'antenne du Louvre

Le musée a déjà accueilli plus de 120.000 curieux...
Près d'un mois après son inauguration, le Louvre-Lens a accueilli plus de 120.000 curieux, une affluence prometteuse pour l'antenne nordiste du grand musée parisien qui s'est fixé un objectif de 700.000 visiteurs la première année.
En cette période de vacances scolaires, quelque 10.000 personnes ont franchi certains jours les portes du musée à l'architecture ultra-moderne, situé en plein coeur du bassin minier, créant des files d'attente «impressionnantes», «traversant tout le hall d'accueil», affirme le directeur du Louvre-Lens, Xavier Dectot. Pour lui, c'est le signe d'«un vrai engouement pour ce projet», mais aussi «du pari réussi de son appropriation par les gens du territoire».
«C'est comme si la région se réveillait!», s'exclame une des employées chargée de l'accueil, où se pressent par petits groupes les visiteurs pour récupérer un audioguide avant de s'engouffrer dans la Galerie du Temps. «On pensait que le tourisme n'existait pas dans la région, on l'a caché derrière la misère des mines. Mais les gens viennent de toute l'Europe, c'est magnifique», dit-elle dans un grand sourire.
Nordistes pour plus de la moitié, ces dizaines de milliers de curieux arrivent également de toute la France, de Belgique, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande ou encore du Canada.
«Nous sommes venus spécialement de la région parisienne, en disant 'il y a un monde fou à Paris, autant aller ailleurs', mais il y a un monde fou ici aussi», témoigne Marie, 52 ans. «Je ne pensais pas que ça aurait un tel impact. Mais il faut reconnaître que sur Lille, il n'y a pas énormément d'expositions d'envergure, (...) il faut aller systématiquement à Paris», note Patrice, 53 ans, venu de Faches-Thumesnil, au sud de Lille.
«Grande bouffée d'oxygène pour la ville»
Comme lui, les visiteurs de tous âges, venus le plus souvent en famille, déambulent dans la salle sans cloisons pour admirer sarcophages égyptiens, sculptures, retables et tableaux. La foule peut être parfois compacte, notamment devant «La Liberté guidant le peuple» de Delacroix, l'une des pièces maîtresses du musée, mais «c'est aéré, on peut tout voir dans la salle et aller à son rythme», remarque Maëlle, une jeune Bretonne de passage dans la région après un séjour en Belgique.
«C'est une conception du musée tout à fait nouvelle. On a là la richesse du Louvre original, c'est extraordinaire. Ils ont bien fait de sortir les merveilles qui étaient cachées», s'enthousiame Jean-Pierre, un Normand âgé de 70 ans. Le Louvre-Lens, «je l'attendais avec impatience, j'imaginais quelque chose de grandiose, mais ça fait musée de province», regrette quant à elle Françoise, de Douai (Nord).
La principale raison de l'affluence de ces dernières semaines réside selon elle dans la gratuité de la Galerie du Temps pour la première année.
Alors que son grand frère parisien a enregistré en 2012 une fréquentation record avec près de 10 millions de visiteurs, le Louvre-Lens s'est fixé pour objectif 700.000 visiteurs après un an d'existence.
Selon Hassan Bella, responsable de l'Hôtel de France, qui fait face à la gare de Lens, le musée, «grande bouffée d'oxygène pour la ville», a «déjà créé une dynamique». «Ca ne peut être que positif, on prévoit une hausse de 20 à 30% pour le restaurant de l'hôtel» ces prochains mois, même si «ça demande un peu de travail» pour faire en sorte que les visiteurs du Louvre restent à Lens, estime-t-il.

http://www.20minutes.fr/article/1072271/affluence-a-lens-pres-mois-apres-inauguration-antenne-louvre