vendredi 19 août 2011

« L'Inimitable Charles Dickens » se dévoile comme jamais en France dans une exposition au château d'Hardelot

En prélude aux commémorations de son ...

bicentenaire en 2012, le centre culturel de l'Entente cordiale revient sur la vie et l'oeuvre de Charles Dickens.
Avec ses airs de manoir néogothique perdu aux confins du Kent, le château d'Hardelot était un lieu prédestiné pour retracer la destinée du Victor Hugo britannique.
S'il n'a pas eu sa carrière politique, Dickens partage avec l'auteur des Misérables le XIXe siècle, l'esprit voyageur, la tentation journalistique, et surtout la fibre sociale : « Alors qu'il n'a que douze ans, ses parents ruinés le font travailler dans une fabrique de cirages à Londres, raconte Marina Hermant, médiatrice de l'exposition. C'est là qu'il va acquérir une sensibilité particulière aux problématiques ouvrières. »

Des prêts d'exception

Trois cents objets reliés à la vie de l'auteur sont à découvrir : « En France, il n'y avait jamais eu une exposition de cette ampleur sur Charles Dickens, assure Pierric Maelstaf, chef du projet Dickens au conseil général du Pas-de-Calais. Une dizaine de prêteurs prestigieux ont apporté leur concours, une chance pour une structure modeste comme la nôtre ». Le Dickens museum et le Victoria and Albert museum de Londres ont soutenu la démarche et prêté des pièces uniques, comme le bureau de l'auteur, classé trésor national en Grande-Bretagne.
Côté français, la Bibliothèque nationale ou celle de la Comédie Française ont transmis des inédits qui raviront les connaisseurs. Sally, touriste de Manchester, en sait déjà pas mal, comme tous les Britanniques, sur l'auteur : « Mais cette exposition m'a livré des détails que j'ignorais.
J'étais étonnée d'apprendre son lien avec votre région. » La proximité avec notre voisin d'outre-Manche n'est en effet pas la seule raison de l'intérêt du Pas-de-Calais pour Dickens : « Il a séjourné sur la côte », révèle Marina Hermant. Boulogne-sur-Mer est d'abord une villégiature familiale. Puis, fraîchement divorcé, l'écrivain entretiendra, dans un chalet à Condette, une relation à l'abri du scandale avec la jeune comédienne Ellen Ternan.
De l'espace consacré à ses écrits, on retiendra le contrat passé avec Louis Hachette, garantissant l'édition des romans en France, et les affiches parisiennes en assurant la promotion. Pop star mondiale avant l'heure, Dickens monnaie ses lectures publiques devant des salles combles. Il partira même en tournée aux États-Unis en 1867.

Des héros connus

Ne boudant pas la célébrité, Dickens n'aurait pas renié, dans un autre temps, les transpositions de son oeuvre au cinéma. Outre David Copperfield et Un conte de Noël, c'est Oliver Twist qui compte le plus de passages sur grand écran : une adaptation animalière signée Disney et un film éponyme en 2005, réalisé par Roman Polanski. « Nos visiteurs ne mettent pas le nom de Dickens derrière ses héros, qu'ils connaissent pourtant », remarque Marina Hermant. Le centre culturel de l'Entente cordiale n'a pas fini de réparer cette injustice. « Charles Dickens habite le château pour un moment », sourit Pierric Maelstaf. D'autres événements lui seront dédiés l'an prochain
« Charles Dickens, The Inimitable », jusqu'au 23 octobre 2011 au château d'Hardelot, rue de la Source à Condette. Ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h. Entrée : 2E
. Renseignements : 03 21 21 73 65.

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/08/18/article_l-inimitable-charles-dickens-se-devoile.shtml

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