mercredi 15 août 2012

Le musée du Cidre fait pétiller le pays d'Othe

Eaux-Puiseaux- Faire revivre les techniques ancestrales d'un produit du terroir délaissé, le cidre : telle est la noble mission du musée du Cidre. Balade bucolique au verger...
Eaux-Puiseaux- Des 30 000 bouteilles par an que permettent de produire les quelque 3 000 arbres de la ferme d'Hotte à Eaux-Puiseaux, deux nouveautés viennent de faire leur apparition sur les étagères en bois de la boutique. Le cidromel tout d'abord, ce jus de pomme gazeux fermenté avec du miel, et le ratafia de coing, mis en rayon il y a quelques jours à peine. Chaque saison, les époux Hotte s'emploient à tester, goûter et créer de nouveaux breuvages. La pléthore de bouteilles, toutes colorées et aiguisant la curiosité, en est la parfaite illustration : leur imagination va bon train, leur fibre créatrice n'est pas tarie. Loin de là. Il se murmure même que les prochaines bouteilles pourraient associer raisins et pommes.
La genèse du musée n'est pas anodine. Gérard Hotte, fils des anciens propriétaires de la ferme, voulait à tout prix commercialiser un produit local trop délaissé, le cidre. « Je ne voyais pas d'autre issue que de créer un ensemble géographique unique autour de la pomme », avoue-t-il.
Le premier cidre sorti des pressoirs en 1986, l'histoire ne devait pas s'arrêter là. Le pays d'Othe, dans ses heures de gloire, comptait pas moins de 350 pressoirs. C'est alors que Gérard Hotte, pour aller jusqu'au bout de sa démarche, commença à se documenter et à enquêter sur tous les pressoirs et autres outils de production du cidre.
De petites annonces en bouche-à-oreilles, le musée du Cidre du pays d'Othe se constitua et ouvrit ses portes en 1994, après deux ans de travaux.

Une caverne antique

Pousser la porte du musée, c'est prendre le risque d'être totalement dépaysé, comme parcourir un album-photos maculé de poussière et en éprouver une mélancolie certaine. Et incontestablement une admiration sans bornes pour nos aïeuls aussi astucieux que courageux.
Sur deux niveaux, les pressoirs, alambics, tonneaux et autres moulins témoignent d'une époque révolue que les époux Hotte veulent restituer au public. Un travail titanesque et minutieux, à l'image de la récolte des pommes. Récolte qui, cette année, sera amputée de moitié pour cause de météo inapropriée.

Pratique
Rue Largentier, Eaux-Puiseaux.
De 14 h à 18 h du 1er avril au 15 novembre.
4 €/personne pour une visite, un visionnage et une dégustation. Pour les groupes, réservation.
www.lafermedhotte.com

http://www.lest-eclair.fr/communes/Eaux-Puiseaux

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