GUISE (Aisne) Huit heures de spectacles et d'attractions gratuits pour célébrer la Fête du travail, le mardi 1er mai. Au Familistère de Guise, dans l'Aisne, plus de 70 artistes seront à l'œuvre.
C'EST une tradition vivante depuis 1867. La Fête du travail est toujours célébrée au Familistère de Guise avec éclat.
Le mardi 1er mai, plus de soixante-dix artistes et techniciens sont attendus à ce rendez-vous attirant, chaque année, entre cinq mille et six mille visiteurs.
« C'est le changement dans la continuité avec la volonté de faire découvrir ou redécouvrir le Familistère, une rencontre avec les visiteurs pour un jour de fête », estime Alexandre Vitel, directeur de la communication.
La programmation est encore établie par Jean-Marie Songy, directeur des arts de la rue d'Aurillac et de Châlons-en-Champagne. « Il y a toujours un lien avec l'histoire du lieu », remarque Alexandre Vitel.
Il insiste sur la prestation de la compagnie n° 8 et son spectacle Homo Sapiens Burocraticus. Composée de dix-huit danseurs et comédiens, la troupe ne craint pas l'originalité. Elle compte analyser, à 16 h 15, place du Familistère, les rapports humains à travers le costume d'homme d'affaires et sa cravate. Une représentation pleine de dérision qui va en chiffonner plus d'un.
Le Cirque hirsute joue, à 17 h 30, dans une autre gamme avec Le blues de la Mancha. Une libre évocation de l'œuvre de Cervantès.
Des échanges et des découvertes
Generik Vapeur vient pour la troisième fois. La photo communale permet aux passants de devenir des acteurs de ce spectacle déambulant dans « cet endroit unique au monde ».
Des moments seront plus studieux avec une conférence sur l'aménagement de la place, avec le paysagiste Michel Desvigne, ou encore un coup de projecteur donné sur l'expérience d'un Familistère au Texas.
C'est la spécificité de ce lieu, favoriser les échanges. « Il y a eu des milliers d'expérimentations sociales depuis le début du XIXe siècle. Celles qui ont laissé des traces sensibles sont évaluées à quelques centaines sur tous les continents » estime Frédéric Panni, conservateur du patrimoine.
Le mieux vivre ensemble, élaboré à Guise, a nourri une multitude de tentatives : les kibboutz en Israël et les expériences hippies des années soixante aux États-Unis. Jean-Baptiste Godin, le fondateur du Familistère, est universel.^
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/les-comediens-au-travail-au-familistere-de-guise
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire