Valentine, robe en sky jaune et sac sur le dos, entre en scène sur un fond de musique jazz manouche jouée et chantée par le duo Val de swing. Arrivée en Slovaquie dans l'espoir de retrouver son grand-père, la jeune Française rencontre la roulotte de Marouchka et Platavek. Et c'est parti pour une plongée d'une heure dans le quotidien des Tziganes.
Dans cette nouvelle aventure du personnage phare de la compagnie Lily, Liliane Plouzeau n'hésite pas à s'amuser des clichés des pays de l'Est au travers d'une vingtaine de marionnettes qui ne pensent (presque) qu'à boire de la bière et de la soupe de hérisson.
Elle sait aussi rendre hommage à leurs coutumes et leurs règles puisque la pièce est un clin d'œil à sa vie (son grand-père est Tchèques). Les dialogues sont parfois redondants et les voix criardes pour marquer l'origine des personnages, mais l'accent un « tantinet » exagéré fait sourire et c'est d'une main de maître que la marionnettiste (depuis quatre ans seulement), anime des poupées de bois et de latex qu'elle confectionne elle-même. Spécialiste du fil, Liliane Plouzeau utilise également marionnettes à gaine et jeux d'ombres dans cette pièce, parce que la lumière est « très importante pour moi qui aie travaillé pendant 30 ans sur des spectacles en tant que metteur en scène et technicienne son et lumière. »
À l'humour s'ajoutent des moments et des thèmes plus sombres, ce qui explique, peut-être, que les adultes aient autant apprécié.
La révélation de la pièce est le hérisson. La petite boule de poil à la voix rauque, amoureux de Valentine et amateur de blagues grivoises a fait rire petits et grands… surtout les grands !http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/festival-des-marionnettes-un-spectacle-pour-tous-voyage-en-terre-tzigane
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