Le Pruneau Show ou la ballade des gens heureux

«Le Grand Pruneau Show, c'est avant tout une fête dans un esprit familial, amical et convivial, le tout dans le sens du partage. Les familles le savent, tout comme d'ailleurs les touristes qui viennent spécialement à Agen pour ce rendez-vous d'avant la rentrée scolaire. Le périmètre de la fête est contenu et parfaitement sécurisé », explique Nadège Lauzzana.
Adjointe à la culture, elle assure que « cette animation se veut sans excès majeur tout en étant une fête du sud-ouest. S'il n'y a pas de bodega, il y a des espaces réservés à la buvette mais tenus par des professionnels, habitués donc aux fêtes. Tout au long des trois jours, nous délivrons un message de convivialité, de prévention et d'écocitoyen. Nous ne sommes pas pour autant des censeurs, mais nous veillons à la sécurité de chacun avant, pendant et après la fête. Nous tenons à cet objectif alors que nous rassemblons à chaque fois entre 68 000 et 75 000 personnes. »

« Un choix délibéré »
Le succès du Grand Pruneau Show est lié au fait que lors des trois soirées, les concerts soient gratuits. Certes, il faut jouer un peu des coudes place Esquirol, mais chacun y trouve son compte dans la mesure où chaque concert cible son public. « C'est un choix délibéré. Nous sommes très attentifs sur la programmation », reconnaît Nadège Lauzzana. Elle ajoute : « Les artistes qui n'aiment pas se produire lors de concert gratuit et un peu frileux il y a trois ans encore, ont bien compris notre démarche. »
Le concert du vendredi s'ouvre à un public le plus large possible, populaire mais pas seulement. L'an dernier, Cali avait chauffé les cœurs et les chœurs. Cette année, la scène est confiée à Nolwenn Leroy. Son dernier album constitué de reprises de chants bretons a fait un carton.
Le samedi, le public visé, dans sa grande majorité, entre dans le créneau 18-35 ans. « Nous avons choisi un groupe émergent, Pony Pony Run Run, originaire de la région nantaise. L'an passé, nous avions accueilli Zaz avec le succès que l'on sait », poursuit l'adjointe à la culture.
Le troisième rendez-vous fait la part belle à la famille. « C'est la veille de la rentrée scolaire. Aussi, le concert débute à 18 h 30. Nous avons eu du mal à trouver la bonne formule. Désormais, nous privilégions une affiche qui intègre plusieurs générations, à l'image de Louis Chedid l'an passé. Lequel avait aussi séduit un public jeune, qui en fait connaissait ses chansons sans forcément mettre un visage sur le chanteur. Nous sommes dans la même ligne avec Gérard Lenorman. L'esprit tend vers la nostalgie, comme une petite madeleine. Nous finissons ainsi en douceur ».
Opération à 260 000 euros
Le Grand Pruneau Show, c'est aussi la fête du… pruneau, avec des rendez-vous gourmands de stands en stands. Afin d'accompagner la déambulation, des animations de rues sont proposées : fanfares, artistes de cirque, compagnie de théâtres, mimes…
Nadège Lauzzana insiste sur l'effort financier lié à cet événement. « Nous consacrons une enveloppe directe de 260 000 euros. Ce n'est pas neutre. Nous avons réussi depuis 3 ans à créer un club de partenaires public et privés qui permet d'accompagner à hauteur de 20 % notre budget. »

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