samedi 23 juin 2012

Gastronomie - Les Chinois ne pensent qu'à ça

C'est une invitation au rêve : on vous propose de vous extasier sur des objets rares de la Chine ancienne, destinés aux plaisirs de gueule. Séductions du palais ? Mais avec quel raffinement ! Prenez ce vase tripode de la période Qing, ce gril en bronze - le premier brasero de l'Histoire ! - de la dynastie des Han occidentaux (206 av. J.-C. - 9 apr. J.-C.), ce bol en porcelaine bleu orné de motifs d'enfants de la dynastie Ming (1465-1487). Quel galbe ! Quel raffinement ! Et cette coupe en grès à couvercle gris lavande, volontairement craquelée dans des tons céladon, offrant le premier type de céramique officielle commanditée par la cour, provenant des fours proches de Hangzhou. Simple sculpture d'un chef heureux ? Beauté ! Autant d'objets rarissimes sortis du monumental Musée national de Chine, à Pékin, partenaire de cette exposition dont le commissaire, Jean-Paul Desroches, est le conservateur du musée Guimet, qui a lui aussi prêté quelques pièces. Suivre ce dernier en Chine, c'est être très chanceux et se plonger dans des voluptés qui, du ventre, se communiquent à l'âme. C'est se rendre compte que les Chinois "ne pensent qu'à ça". "Je me demande si la fascination du repas en Chine n'a pas joué le rôle de la sexualité en Occident", se demande même Desroches en citant le cri de ralliement des Chinois : "Chifanle meiyou !" ("Avez-vous mangé ?"). Car, forcément, le Chinois sort de table ou y revient. Déambuler dans Pékin ressemble donc à une expérience gourmande et bigarrée. Un petit matin brumeux, on se retrouve au marché de Chanoei, en contemplation devant les étals de pastèques, mangues, mangoustans, yams ou patates douces, poissons rares, voisinant avec des crapauds dans leurs casiers en verre.
Puis on découvre le Da San Yuan Club, table discrète qui propose un échantillon de tous les mets du pays, et le Tian Di Yi Jia, demeure aristocratique - jadis celle d'une gouvernante de la Cité interdite -, qui offre le sommet du raffinement dans un cadre sobre et zen de palais moderne. On y tombe sous le charme des fleurs de concombre au poisson, du cerf émincé, des crevettes à l'ail, du tofu sous toutes les formes, des noix sautées au foie d'oie, des yams marinés...
Et, au-delà de la leçon de choses, on connaît le bonheur de mettre la main à la pâte. Près de Chanoei, dans son hutong de Pékin - quartier constitué de ruelles étroites -, la jolie Chunyi Zhou, native de Canton, enseigne les règles de la cuisine chinoise. À son invite, on manie baguettes et couteaux, en apprenant l'assaisonnement au vinaigre, soja, vin de riz, la cuisson des haricots verts ou du poulet sautés au wok.
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