La cuisine, ça se partage. Pour sa deuxième édition, la Fête de la gastronomie se plie à tous les goûts. Sous le thème du "terroir", de ses créations à sa tradition, les curieux combleront leur palais entre dégustations et découvertes de nouvelles saveurs. "C'est autour d'un repas que l'on vit les meilleurs moments", raconte Sophie Mise, commissaire générale de la Fête de la gastronomie. Elle souhaite réunir tous les corps de métiers de bouche. La fête mettra en avant producteurs, chefs cuisiniers ou revendeurs. Des agriculteurs ouvriront les portes de leur ferme pour révéler, par exemple, les secrets de la fabrication d'une confiture. D'autres choisiront de faire goûter leur production devant les restaurants. Certaines écoles d'hôtellerie seront également ouvertes aux visiteurs : "Il faut aussi revaloriser ces métiers qui sont en perte de vitesse", se désespère Sophie Mise. Il manquerait en effet 70 000 personnes dans le milieu de la restauration.
À la recherche du nouveau magret
Alain Ducasse, Guy Martin, Thomas Clouet et d'autres grands chefs cuisiniers démontreront la magie de leurs talents. "L'idée est de mélanger ces passionnés aux amateurs", explique la commissaire. Sous l'égide du chef Michel Guérard - parrain de la fête -, un concours national de cuisine sera ouvert à tous. Thème : réinvitez la recette du magret de canard. Le propre de la gastronomie est de travailler les goûts et la matière dans un renouvellement perpétuel. La gastronomie française, inscrite en 2011 au patrimoine immatériel de l'Unesco, rassemble les foules. L'an dernier, l'événement a réuni 70 000 personnes issues du milieu de la restauration. Pour l'édition 2012, les organisateurs en attendent davantage. Une quinzaine de villes ont déjà répondu présentes, dont Avignon, Tours et Marseille. L'évènement prend de l'ampleur et, avec la réputation de la gastronomie française à l'étranger, tout le monde s'étonne d'avoir attendu si longtemps pour créer un évènement qui tombe sous le sens. Lancé à l'initiative de Frédéric Lefebvre, le secrétaire d'État espère en faire un grand rendez-vous, à l'image de la Fête de la musique. Et si l'élection bouleversait la donne, Sophie Mise l'a annoncé : "Show must go on."
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