dimanche 25 décembre 2011

Dans l’intimité de Charlot

Cela aurait pu être une expo sans paroles, mais les 200 photos et documents, dévoilés dans « Charlie Chaplin : Images d’un mythe », parlent d’eux-mêmes. Un palais pour les accueillir, celui des frères Lumière, les anciens thermes de la ville d’Evian. Un lieu historique pour y voir défiler la vie de la première star de du monde.
Des images, dont la plupart n’avaient jamais été dévoilées au public, et qui proviennent de l’extraordinaire collection de la Fondation Chaplin, un fonds regroupant l’ensemble de l’œuvre de l’artiste, constitué de 10 000 photographies et de centaines de milliers d’autres documents.

Sur les murs du palais Lumière, des images, des affiches, des extraits de ses plus célèbres films et trois objets devenus cultes et indissociables de l’inoubliable Charlot. Son costume, sa canne et deux vieux souliers que l’acteur portait dans « les Temps modernes » au
de la mémorable scène de la danse des patins…

Les portraits de ses quatre épouses et de sa maîtresse

Parmi les tout premiers visiteurs, Charles Sistovaris, le petit-fils de l’artiste : « Charlie Chaplin n’a jamais souffert de l’ombre faite par Charlot, commente le descendant. Pas même en famille, surtout quand un convive sortait une caméra et filmait mon grand-père. Face à l’objectif, ce dernier ne pouvait s’empêcher de faire le pitre. » Un sentiment confirmé par les films super-8 montrant le génie entouré des siens.

Ici, un repas où toute la famille mime des gestes identiques en mangeant la soupe. Là, dans une courte séquence filmée dans un parc du Kenya, où l’immense Charlie imite la démarche d’un lion devant tous ses enfants. Souvenirs intimes et sourires du public qui découvre, sur un écran vidéo, « le Dictateur », un des rares films à oser dénoncer la montée du nazisme. Dans un court extrait, l’acteur Chaplin y caricature à l’extrême Adolf Hitler. « Mon grand-père fut quelqu’un de très exigeant, et doté également d’un grand sens de la justice », souligne le petit-fils qui se souvient encore des colères que poussait son aïeul, en brandissant sa canne, quand tout-petit il chipait les cacahuètes de l’apéritif. Un Chaplin côté cœur auréolé de nombreuses conquêtes dont les portraits de sa maîtresse Edna Purviance, et de ses quatre épouses, rappellent que Chaplin était un grand séducteur : « Aux yeux de tous, il a pu apparaître comme un cœur d’artichaut, reprend son descendant, mais en fait, après chaque conquête, il tombait réellement fou amoureux… » Sacré Charlot!
« Charlie Chaplin : Images d’un mythe ». Jusqu’au 20 mai 2012, de 10h30 à 19 heures (lundi 14 heures-19 heures), palais Lumière, quai Albert-Besson à Evian. Tarif : 10 € et 8 €. (Gratuit - 10 ans). Renseignements : 04.50.83.15.90.
REPERES
1889. Naissance à Londres.
1914. Première apparition du personnage de Charlot à l’écran.
1919. Chaplin devient producteur.
1921. Départ à New York pour son film « le Kid ».
1925. Sortie de « la Ruée vers l’or ».
1936. « Les Temps modernes ».
1940. Tournage du « Dictateur ».
1943. Chaplin épouse Oona O’Neil, sa 4e femme . Ils auront huit enfants.
1952. Victime du maccarthysme, Chaplin quitte les Etats-Unis pour la Suisse et le manoir de Bahn.
1972. Après vingt ans d’absence, il retourne à Hollywood pour recevoir un Oscar d’honneur.
1977. Décès, le 25 décembre.


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