vendredi 7 décembre 2012

Saint-Jean-de-Luz, des bulles en hiver

Saint-Jean-de-Luz se réveille, lavé par les pluies de la veille. Ce matin-là, le baromètre affiche des températures frisquettes sur le Pays basque : 6°C pour l'air, 14°C pour l'eau. Abrités derrière les baies du Grand Hôtel, à l'heure du café et des croissants, les curistes suivent le ballet des joggeurs et des marcheurs sur la grande plage Soudain, un nageur émerge des eaux. Sans combinaison. Juste en maillot de bain. Visiblement revigoré par la fraîcheur de l'océan. Il est aussitôt pointé du doigt pour son courage !
À chacun sa méthode ! Au cœur de l'hiver et à un mois des fêtes, les bienfaits de l'eau de mer peuvent se savourer autrement. Il suffit pour cela de se glisser dans les alcôves feutrées des centres de thalasso et des spas qui garantissent les mêmes effets qu'un bain de décembre. Avec la douceur en plus !
Depuis le Grand Hôtel, rien de plus simple ! L'ascenseur conduit directement à l'entrée du Spa Loreamar, un havre de sérénité dédié aux bonheurs marins.

Panorama de rêve

Posé comme un joyau sur la baie de Saint-Jean-de Luz, le Grand Hôtel se remarque par l'élégance de sa façade saumonée de style Belle Époque. Tourné vers l'océan, le panorama qu'il offre depuis ses balcons est un pur enchantement. Avec à droite, la minuscule chapelle blanche installée sur le green de la colline Sainte-Barbe. Face à elle, le fort de Socoa, coiffé d'un arc-en-ciel bientôt englouti par l'arrivée d'un wagon de nuages. Au milieu, les digues battues par les vagues de l'océan. Et sur les eaux calmes de la baie, deux bateaux de pêche se balancent. L'image est parfaite.

Station à la mode

En basque, Saint-Jean-de-Luz se dit «Donibane Lohizune», ce qui signifie «Saint-Jean-des-Marais». «Car toute la partie du port était autrefois marécageuse», annonce Myriam Touati, guide à l'office de Tourisme. En 1864, Napoléon III fit construire les trois digues, c'est comme ça que naît la station balnéaire. Les hôtels de balnéothérapie se regroupent autour de la baie.» Au début du XXe siècle, Saint-Jean-de-Luz devient même la station balnéaire à la mode. On y croisait alors les grands de ce monde : le prince de Bavière, le prince de Galles, le maharaja de Kapurtala et les grands duc Boris et Paul de Russie. En 1912, la ville acquiert son statut de station thermale et climatique.

Une des plus belles églises basques

Cette ville de 14 000 habitants (et trois fois plus en été) tient dans un mouchoir de poche. «On va à pied de la gare, au port, en passant par les halles et la baie», poursuit la guide. Bordées de belles maisons à colombages peints en rouge, vert et bleu luzien, les rues ont un charme fou. Sur l'incontournable rue Gambetta, on trouve tous types de boutiques, dont l'enseigne Jean-Vier qui vend les fameux tissus basques rayés. En marchant vers le port, une halte s'impose dans l'église Saint Baptiste. C'est un bijou d'architecture basque avec sa nef unique, ses galeries, son plafond en forme de coque de bateau renversée, son magnifique retable aux vingt statues en bois doré. C'est ici que se sont mariés Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche, le 9 juin 1660.
Noël approchant, les vitrines des commerçants scintillent. La maison Adam, experte en macarons, expose de superbes Père Noël en praline. Changement de décor chez Pierre Oteiza qui a suspendu jambons, saucisson, piments d'Espelette au plafond dans un joyeux méli-mélo. Plus loin, chez Pariès, ce sont les gâteaux basques et les mouchous qui tiennent le haut des étals.
Décidément, entre bulles et douceurs, Saint-Jean-de-Luz est aux petits soins pour ses hôtes.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/02/1503883-saint-jean-de-luz-des-bulles-en-hiver.html

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