dimanche 14 octobre 2012

Expositions fantastiques à Lille

1- L'art contemporain en mode ludique
Concentrant à eux seuls la fièvre créative qui embrase la ville, deux lieux chargés d'histoire se muent en viviers artistiques. A la gare Saint-Sauveur, sur 20 hectares de friches industrielles du xixe siècle superbement restaurées, le public devient acteur: il se perd dans le dédale de tissus créé par l'Italien Michelangelo Pistoletto, figure majeure de l'arte povera; se love dans l'énorme toile d'araignée tissée par le collectif autrichien Numen ou s'essaie au tir à la carabine sur le stand de l'artiste américain Mark Dion, célèbre pour ses cabinets de curiosités.
Le Tri postal, ancienne poste des années 1950 convertie en centre d'art, joue sa "Phantasia" sous la houlette d'artistes délirants, dont Nick Cave. Sculpteur, performeur et directeur de la section mode à l'Ecole d'art de Chicago, il expose en avant-première 40 fascinants costumes brodés de perles, plumes, brindilles...
Gare Saint-Sauveur, 17, boulevard Jean-Baptiste-Lebas, 03-20-52-10-39.
2- Une extraordinaire réunion de maîtres flamands
Il a fallu six ans au conservateur en chef Alain Tapié pour monter l'exposition Les Fables du paysage flamand au xvie siècle et réunir ces 110 tableaux venus de toute l'Europe, dans l'un des plus grands musées de France. Autant de bonnes raisons de s'y précipiter. Bien sûr, on reste fasciné par la noirceur drolatique de Jérôme Bosch et la vision merveilleuse du monde selon Brueghel l'Ancien, mais bien d'autres oeuvres moins connues racontent avec une égale passion cet étrange siècle oscillant entre profane et sacré.
3- Une foule d'événements musicaux
Quel plaisir de pouvoir écouter les oeuvres de Mantovani et de Beethoven orchestrées par Jean-Claude Casadesus (les 11 et 12 octobre) ou de Haydn et de Schubert (le 30 novembre) au coeur du palais Rameau, bel exemple d'architecture orientaliste classé monument historique ! Ou encore de s'offrir, entre moulures dorées et velours rouge de l'Opéra de Lille, un Médée mis en scène par Pierre Audi, pointure internationale (du 6 au 15 novembre). La Compagnie de la Licorne propose un Fantastik Peplum, où l'empereur est une marionnette et son peuple, une armée de fourmis. Un spectacle aussi drôle que décalé à voir au théâtre Le Grand Bleu (du 9 au 31 octobre).
4- Une facette méconnue de Marc Chagall
Rien que pour son architecture, le lieu vaut le détour. Cette ancienne piscine Art déco bouillonne d'expositions autour de la mode et du design. On ne s'y baigne plus, mais on plonge avec délices dans l'univers chatoyant de Marc Chagall, l'un des peintres majeurs du xxe siècle. D'autant que l'exposition L'Epaisseur des rêves révèle une nouvelle lecture de son oeuvre : 200 sculptures, dessins, costumes et céramiques provenant de grandes collections du monde entier.
5- Les enfants à la fête
Toujours au Grand Bleu, les petits s'émerveillent du spectacle L'Après-midi d'un foehn, où une maîtresse de ballet dirige de surprenantes marionnettes en sacs plastique (du 9 au 16 novembre), puis déjeunent à la table de Gulliver, dont les assiettes, couverts et sièges au format XXL envahissent la ville. Du 14 au 18 novembre ils assistent à du très grand cirque avec le Slava's Snowshow imaginé par le clown star de Russie au Colisée et s'enchantent du musée itinérant concocté pour eux par 15 artistes internationaux, dont Daniel Buren et James Turrell, rien de moins.

http://www.lexpress.fr/tendances/voyage/

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