dimanche 8 juillet 2012

Festival d’Anjou – Le Maine et Loire est enjoué

Anjou : deuxième festival français de théâtre

Point d’orgue de la saison culturelle pour le département, le Festival d’Anjou est le deuxième festival de théâtre de France. Avec près de 26 000 spectateurs en 2011, l’événement a battu son record de fréquentation l’an passé grâce en partie à une programmation alliant têtes d’affiche, pièces en avant-première et créations amateurs.

« Le festival est une énorme machine à mettre en place que cela soit au niveau de la logistique, avec plus de 60 personnes à gérer, mais également d’un point de vue budgétaire. Cette année encore, le budget est conséquent puisque ce sont 1,7 millions d’euros qui ont été nécessaires pour mettre en place l’événement », souligne Cyrille Gilbert, directeur de l'EPCC en charge de la direction du festival.


Tous les ans, sur près d’un mois, le Festival d’Anjou offre au public une programmation riche et éclectique avec des spectacles joués en plein air, dans des sites historiques et pittoresques, comme les Arènes de Doué-la-Fontaine, les cloîtres du Ronceray ou encore le château de Plessis-Macé.


Un festival en grande partie autofinancé

Fait rare dans la sphère culturelle, l’événement réussit à s’autofinancer à hauteur de 990 000 euros, soit 55% du budget global (1,7 millions d’euros).


« C’est grâce aux spectateurs, toujours plus nombreux, et à nos partenaires privés qui ont eux aussi augmenté cette année. Pour vous donner des chiffres, la billetterie a déjà engendré 550 000 euros de recettes (hors taxe) et nos partenariats s’élèvent aujourd’hui à 440 000 euros », précise Cyrille Gilbert.

Symbole fort de la région et du département du Maine et Loire, le festival a toujours était soutenu par le Conseil Général qui finance un tiers du budget global. Une aide financière sans laquelle il ne pourrait exister.

« Le département est un partenaire historique et essentiel pour nous. Même dans le contexte de restriction budgétaire que l’on connaît, l’aide financière du Conseil Général n’a pas diminué cette année et s’est même maintenue. Il finance 45% du budget global soit près de 760 000 euros. Une fois de plus, le département s’impose comme l’un de nos piliers et nous prouve sa fidélité. A l’inverse, l’Etat ne nous a rien donné et la Région Pays de la Loire ne nous a versé que 18 000 euros… J’imagine qu’elle a préféré soutenir d’autres actions culturelles… Je ne porte pas un jugement, c’est un simple constat », tient à souligner Cyrille Gilbert.

Sur les 1,7 millions d’euros de budget, 900 000 euros sont consacrés à la masse salariale, à savoir l’équipe administrative du festival mais également les techniciens et les comédiens, qu’il faut loger et nourrir pendant plusieurs jours.

« On a toujours tenu à offrir un accueil chaleureux et d’excellente qualité aux troupes et au public. Aucune économie n’est faite à ce niveau-là, explique le directeur du festival. Notre deuxième grande dépense est l’achat des spectacles, qui représente un coût de 400 000 euros cette année. Une somme conséquente qui nous permet d’offrir au public des spectacles auxquels il n’accède pas le reste de l’année. Cette somme nous permet également de participer à la production de nouvelles pièces. C’est le cas cette année avec Le Misanthrope de Molière, pièce mise en scène par Francis Huster. La création du spectacle a été finalisée chez nous et c’est ici aussi qu’a eu lieu la première », s’enthousiasme Cyrille Gilbert.


Le festival, une richesse culturelle et économique d’Angers

S’il est difficile de faire une estimation de l’impact du festival sur l’économie locale, « il est évident » pour Cyrille Gilbert qu’il contribue à dynamiser le département.



« Rien qu’en termes d’hébergements, il nous arrive parfois de devoir loger des troupes de 20 ou 30 personnes pendant 15 jours. Cela fait fonctionner les commerces, les hôtels et la restauration ».

L’événement permet également de donner à la ville d’Angers un rayonnement régional incontestable selon le directeur de l’événement : « Le festival est très bien implanté dans le département. Pour preuve, 90% de nos spectateurs viennent du Maine et Loire. Il faut dire qu’il y a une forte tradition théâtrale ici. Le festival d’Anjou est un peu notre cure théâtrale locale. »


http://info.forumdescommunes.fr/fr/actualites/1/3/culture

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