mercredi 6 juin 2012

Le Louvre a invité le plasticien belge Wim Delvoye à intervenir dans plusieurs des espaces du musée :
 sous la pyramide de Pei,
- au sein des appartements luxuriants de Napoléon III,
- dans les salles gothiques du département des Objets d’art,
- dans le jardin des Tuileries.


Si cette exposition fait polémique, - permettre ainsi à cet artiste, à la réputation sulfureusissime, irrespectueux en diable et à tout propos, d’installer ces œuvres iconoclastes dans ce haut-lieu du bon goût qui rassemble tous les styles classiques -, laissez aboyer les censeurs, les gardiens du temple et les pisse-froid !
C’est une grande réussite que je vous invite vivement à aller voir.
Après Tony Cragg, Wim Delvoye est ainsi le 2e artiste contemporain à concevoir une nouvelle sculpture monumentale pour la colonne du belvédère, sous la Pyramide : une immense flèche gothique en acier corten torsadée, intitulée, très élégamment Suppo (illustration). Certes elle n’est pas accrochée, comme le voulait l’artiste, "au cul de la pyramide", mais elle y est bel et bien, et chacun pourra contempler à son aise cette torsade gothique de 11m à l’élégance monumentale.
Une autre œuvre imposante, également en acier corten, mais dentelé cette fois, rejoindra le jardin des Tuileries de juillet à septembre 2012, s’inscrivant à l’automne dans le parcours de sculptures de la FIAC.
Au sein du musée, une trentaine de productions récentes en vitrail, en porcelaine, en bronze, en tapis, en acier, en pneu, et même certains pourront peut-être voir Tim, un ami de Wim, dont la peau tatouée a été achetée par un collectionneur... témoignant de ses recherches actuelles sur la sculpture du XIXe siècle et de l’exploration des techniques informatiques de reproduction, sont présentées en contrepoint des collections des Objets d’art du musée du Louvre. Ces sculptures sont installées sur le mobilier, comme ce double squelette de bassin en marbre, sur un rebord de cheminée, ou parmi les habituées dans les vitrines, ou le long de l’escalier du Ministre.
Un grand vitrail, présenté dans l’escalier Lefuel, entre en résonance avec ceux de François Morellet, tandis qu’une chapelle gothique, hélas dans la semi-obscurité nécessaire à la préservation des tapisseries anciennes exposées dans cette salle d’Anne de Bretagne, dialogue avec elles et quelques objets liturgiques. D’une grande beauté, elle peut laisser une impression de maquette et d’inachevé que l’artiste revendique en déclarant : "Il ne faut pas toujours matérialiser les rêves, et finalement les créations ne sont-elles pas aussi et encore des rêves".
De la relecture triviale du gothique jusqu’aux déformations baroques de crucifix, l’art populaire et décoratif de Wim Delvoye, qui prend ses racines dans un détournement ironique de certains des styles du passé, trouve dans le musée du Louvre un écho particulièrement sonore, et des écrins extrêmement judicieux.
Le placement adroit, sournois et malicieux des créations de Wim Delvoye dans des environnements choisis et bien différents les uns des autres, parfois trop chargés et riches, permet au visiteur à la fois d’effectuer une sorte de course aux trésors dotée de nombreuses récompenses brillantes à plus d’un titre, mais aussi de redécouvrir des salles d’une grande richesse, qui étaient, comparativement à d’autres, plutôt moins visitées avant cet événement............. LIRE LA SUITE SUR CE LIEN....... http://www.evous.fr/Musee-du-Louvre.html

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