vendredi 8 octobre 2010

Florence Cassez, le combat continue

Florence Cassez sera-t-elle libérée avant la fin de sa peine de soixante ans de prison ? La jeune femme âgée de 35 ans continue de clamer son innocence quant aux faits qui lui sont reprochés – la complicité des enlèvements commis par son compagnon de l’époque, Israel Vallarta. Jeudi soir, le président de la République a reçu pour la sixième fois depuis sa prise de fonction, les parents de Florence, ainsi que son avocat Frank Berton et le député du Nord, Thierry Lazaro. La discussion a duré une quarantaine de minutes, indique Reuters et Nicolas Sarkozy a eu l’occasion de s’entretenir au téléphone avec la jeune femme.


«Le président s'est dit confiant que les arguments de la défense seraient reconnus par les juges mexicains», rapporte une source de l’Elysée. «Il est pleinement mobilisé et suit la procédure avec la plus grande attention». Nicolas Sarkozy lui «a transmis le même message en lui disant de garder espoir, de garder courage, que le dossier était bon, qu'il fallait continuer de rechercher des solutions dans le cadre du droit et des institutions mexicaines», a précisé l'Elysée.


Après l'entretien, l’avocat de Françoise Cassez a déclaré que le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, irait à Mexico. «J'espère qu'il ira visiter Florence Cassez dans sa prison, ça serait un soutien important», a-t-il déclaré. Franck Berton a affirmé de nouveau que Nicolas Sarkozy était convaincu de l’innocence de la Française, arrêtée en décembre 2005 dans des circonstances particulières…


Sa dernière chance
Condamnée lors du premier procès à 96 ans de prison, puis en appel à 60 ans, Florence Cassez s’accroche à ce dernier espoir, ce pourvoi en cassation qui repose sur un élément nouveau : la mise en scène de son arrestation par la police mexicaine le 9 décembre 2005, au lendemain de son interpellation réelle. Le 31 août dernier, le ministère des Affaires étrangère manifestait déjà son soutien. «Ce recours doit donner les moyens à notre compatriote de bénéficier d'une procédure équitable, dans une affaire qui comporte d'importantes zones d'ombre", indiquait le communiqué.


Le Parquet général de la République (PGR), l'équivalent au Mexique du ministère de la Justice, avait reconnu sa version des faits concernant son arrestation. La police mexicaine avait bien menti, comme n’a cessé de le clamer la Française depuis sa prison, où elle est écrouée depuis plus de quatre ans : son arrestation, en même temps que celle de son compagnon de l’époque, Israel Vallarta, soupçonné d’être de leader du gang du Zodiaque, n’avait pas eu lieu en direct dans un ranch proche de Mexico, comme des vidéos l’avaient fait croire.


Ces images ne sont pas non plus le fruit d’une reconstitution réalisée à la demande des médias, comme l’avait prétendu le patron des policiers de l'Agence fédérale d'investigation (AFI **), Genaro Garcia Luna -devenu depuis ministre de la Sécurité publique-, mais bien un montage orchestré par les autorités à des fins spectaculaires. A l’époque, ce soi-disant raid policier, qui avait permis la libération de trois personnes séquestrées, avait été retransmis «en direct» à la télévision.
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Florence-Cassez-le-combat-continue-216993/
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